DPE, ÉTIQUETTE ENERGIE, ÉTIQUETTE GES... QUÉZACO ?

Obligatoire dans le cadre d’une vente ou d’une location, le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) est systématiquement affiché sur les annonces en vitrine sous la forme d’étiquettes. S’il permet d’un coup d’œil de comparer les biens, sa lecture attentive apporte d’autres informations. Explications

Réalisé par un professionnel certifié et valable pour 10 ans, le DPE indique au futur acquéreur ou locataire d’un logement la consommation énergétique théorique et le coût moyen de celui-ci. Pour faciliter la compréhension de ces informations, le DPE se matérialise sous la forme de deux étiquettes : une pour la consommation énergétique et l’autre pour les émissions de gaz à effet de serre (GES).

L’étiquette Énergie
Sur cette étiquette graduée de A à G, la consommation énergétique du logement est exprimée en kWh d’énergie primaire par mètre carré et par an. Cette énergie primaire est une valeur neutre regroupant toutes les formes d’énergies (le gaz, l’électricité ou encore le fioul) consommées par le logement, auxquelles est ajouté l’ensemble des consommations intermédiaires nécessaires à l’extraction, à la transformation et au transport de ces énergies. Lors du calcul, un coefficient de conversion est appliqué pour distinguer l’électricité du gaz et du fioul. C’est pourquoi une installation électrique est, à consommation égale, moins bien classée qu’une installation au gaz.

Ces valeurs ne représentent pas exactement la consommation réelle du logement. Le haut de l’étiquette, en vert, indique les bons élèves en termes de dépense énergétique. Pour avoir une idée, la moyenne du parc immobilier français se situe à un niveau proche de 240 kWhEp/m2, soit celui qui se trouve à la lettre E, et 80 % des logements sont classés entre D et G. Pour mieux comprendre, voici quelques exemples de classement  :

De la lettre A à la lettre B (moins de 50 à 150 kWh/m2.an), le logement est exemplaire sur le plan environnemental et énergétique. C’est le niveau requis pour les Bâtiments basse consommation (BBC).
On retrouve de C à E (entre 91 et 330 kWh/m2.an) des constructions neuves d’une dizaine d’année.
De D jusqu’à F (entre 151 et 450 kWh/m2.an), il s’agira pour la plupart de constructions anciennes rénovées.
Les d’anciens logements peu ou pas rénovées se retrouvent au plus bas niveau, à la lettre G (plus de 450 kWh/m2.an), mais certains pourront également se situer aux niveaux E ou F.

L’étiquette GES 
La deuxième étiquette indique cette fois-ci les émissions théoriques du logement en gaz à effet de serre pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. L’unité utilisée est le kg de CO2 par m2 et par an. Là aussi la note va de A à G, les logements les moins émissifs se situant à la lettre A (moins de 5 kgCO2/m2.an) et les plus émissifs à la lettre G (plus de 80 kgCO2/m2.an). Cette information permet au futur propriétaire ou locataire de mesurer l’impact environnemental du logement.

Le vrai et le faux :
Un « logement F » coûte plus cher en chauffage qu’un « logement E »  
Faux. Ces lettres sont une mesure de l’impact environnemental. Les sources de déperdition d’énergie sont nombreuses : toiture (30%), air renouvelé (20%), vitrage (13%), murs (25%), ponts thermiques (5%), sols (7%). Ainsi, contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les vitres qui sont le plus énergivores, mais bien une toiture pas ou mal isolée. Par ailleurs, la qualité de l’étiquette est liée au logement en lui-même. Par exemple, un appartement situé au deuxième étage sera (puisqu’entouré de deux autres appartements chauffés) moins énergivore. Il en est de même pour les maisons mitoyennes.

L’étiquette moyenne en France correspond à 240 kWhEp/m2/an  
Vrai. C’est la moyenne de dépense énergétique du parc immobilier français. Elle correspond à une étiquette située entre D et G. Seuls 0,08% des logements sont classés en catégorie A et 5,27% en catégorie G.

Le DPE influence le prix du bien
Vrai. Un logement doté d’une étiquette entre A et C est moins consommateur d’énergie. C’est un argument utilisé qui justifie une augmentation du prix pouvant atteindre les +19%. A l’inverse, un logement classé G pourra subir une pression amenant le vendeur à diminuer son prix de vente.

La durée de validité du DPE est illimitée ? 
Faux. La durée de validité est de 10 ans pour la vente et la location. Les résultats peuvent dans ce délai évoluer en fonction des travaux réalisés.